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TUNISIE Un père retrouve sa fille, neuf ans après l’enlèvement

15 Mar '18

TUNISIE Un père retrouve sa fille, neuf ans après l’enlèvement

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Faits divers

Un père retrouve sa fille, neuf ans après l’enlèvement

Un Amiénois vient de retrouver sa fille. Myriam, qui vivait en Tunisie, avait été enlevée par sa mère.

 

Amiens, Enlevement Gharbi, retour de Myriam, 03_08_2017 (2).

En regardant sa fille, Maxime Gharbi a les yeux qui brillent d’émotion, qui pétillent de bonheur et qui s’étonnent encore de ce qui vient de se produire. Mercredi matin, ce papa s’est réveillé d’un long, d’un très long cauchemar. De celui qui bouleverse complètement votre vie pour vous plonger dans l’obscurité la plus totale. Il a commencé il y a neuf ans lorsque, du jour au lendemain, cet Amiénois de 43 ans a perdu ce qui comptait le plus à ses yeux : Myriam et Alexandre, ses deux enfants alors âgés de 6 et 5 ans.

«J’ai retrouvé mon père sur Facebook. Ce n’était pas simple car ma mère surveillait toutes les conversations» Myriam Gharbi

Leur mère, son épouse à l’époque, les a emmenés en Tunisie «  pour les vacances, raconte Stéphane Diboundje, l’avocat de M. Gharbi. Lui, ne pouvait pas y aller, il devait rester pour le travail. Le couple battait de l’aile mais rien ne laissait présager cet enlèvement. Le papa les a même amenés à l’aéroport.  » Ils sont partis et ne sont jamais revenus. Les jours suivants, le papa a pu les localiser, les voir furtivement et puis… silence radio. « J’étais perdu. C’était comme si je me trouvais sur un radeau, en plein milieu de l’océan  », se souvient ce père qui s’est ensuite engagé dans une longue bataille juridique. Il lui a d’abord fallu divorcer et obtenir la garde de ses enfants avant d’entamer une procédure au pénal pour enlèvement et viol «  car son fils aurait subi une agression sexuelle là-bas  », détaille Me Diboundje. Un chemin semé d’embûches. Notamment lorsque ses dossiers ont été égarés par les justices française et tunisienne.

«  Là, j’ai eu du mal à retrouver le courage de continuer mais Me Diboundje m’a poussé.  »

Mais il fallait encore réussir à récupérer les enfants. «  Et la Tunisie refusait d’exécuter le jugement français qui m’en donnait la garde.  » Le papa a repris espoir en 2013 lorsque sa fille, alors âgée de 11 ans, a eu accès aux réseaux sociaux. «  J’ai retrouvé mon père sur Facebook. Ce n’était pas simple car ma mère surveillait toutes mes conversations. Dès qu’elle avait le dos tourné, j’en profitais pour discuter avec mon père. Et dès que notre conversation était terminée je devais tout supprimer  », raconte Myriam qui peine à réaliser. Et puis, au début de l’année, l’adolescente a pris sa décision : quitter le pays pour retrouver son père. Elle est entrée en conflit avec sa mère qui «  a alors décidé de la faire interner durant quinze jours pour rébellion  », lance son père scandalisé. Mais l’adolescente a persisté. Elle a refusé de suivre sa mère qui déménageait de Tunis et a fugué alors qu’elle avait été confiée à ses grands-parents maternels.

Le frère de Myriam ne souhaite pas rejoindre son père

Elle s’est rendue à l’ambassade de France et a demandé refuge. «  Et mes parents sont allés la chercher car moi, je ne peux pas me rendre en Tunisie. Mon ex-femme y a lancé une procédure contre moi pour abandon d’enfant. Un comble !  » Et puis ce mercredi, «  après neuf ans, un mois et un jour  », elle est revenue. Son avion a atterri à Roissy. «  En l’attendant, j’étais comme un enfant devant un immense magasin de jouets prêt à ouvrir. Je trépignais.  » Et puis tout à coup, après toutes ces années, Maxime Gharbi est devenu l’homme le plus heureux du monde.

«  La seule chose qui puisse me faire plus plaisir c’est qu’Alexandre soit là aussi.  » Pour l’heure, le garçon n’a pas souhaité rejoindre son père. «  Mais j’espère de tout mon cœur qu’il vienne me voir. Maintenant il est grand, il a le droit de choisir.  » Myriam, elle, a décidé de changer de vie. Elle va vivre avec son père qui réside aujourd’hui à Paris. Une montagne de paperasse mais surtout de bons moments les attendent désormais. Ils ont tant d’années à rattraper.

JEANNE DEMILLY

source l’union

http://www.lunion.fr/43534/article/2017-08-05/un-pere-retrouve-sa-fille-neuf-ans-apres-l-enlevement

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