JUSTICE

Le père avait tiré trois fois à Saint-Riquier: «Je ne voulais pas le tuer»

Le procès d’un Samarien de 49 ans pour tentative de meurtre et de son fils de 18 ans s’est ouvert ce mardi 26 janvier devant la cour d’assises de la Somme.Réagir Mis en ligne le 26/01/2021 à 17:40 

par Gautier LecardonnelLes faits ont eu lieu en janvier 2019 dans l’appartement du quadragénaire à l’issue d’une journée de beuverie.Les faits ont eu lieu en janvier 2019 dans l’appartement du quadragénaire à l’issue d’une journée de beuverie.

Père et fils sont dans la salle de la cour d’assises de la Somme, ce mardi 26 janvier, pour le premier jour de leur procès qui se tient jusqu’à vendredi. Jean-Claude D., 49 ans, est dans le box, lui qui est en détention provisoire depuis sa sortie de garde à vue. Son fils, 18 ans, comparaît libre, il était mineur au moment des faits. Le père est poursuivi pour tentative de meurtre après avoir fait feu à trois reprises avec un pistolet 22 long rifle, dans la nuit du 28 au 29 janvier 2019.

La scène s’est jouée à son domicile, dans l’ancien Hôtel des voyageurs, rue de la Gare à Saint-Riquier, près d’Abbeville (Somme). Deux hommes, âgés de 29 et 47 ans, étaient venus de Flixecourt pour convenir d’une vente d’amortisseurs d’un véhicule sans permis. La transaction, qui a eu lieu entre midi et deux, a été arrosée plus que de raison : whisky, puis bière, puis re-whisky. Jusqu’à 1 heure du matin et l’échauffement des esprits pour des motifs futiles. Jean-Claude a tiré trois fois à l’intérieur de son domicile, blessant l’une des victimes au visage et au dos.

« J’aurais dû m’y prendre d’une autre manière ce jour-là »

«  Je maintiens ma position : je reconnais les tirs, mais je n’ai jamais eu l’intention de le tuer. Je suis formel, même si je reconnais que j’aurais dû m’y prendre d’une autre manière ce jour-là  », a dit Jean-Claude aux jurés.

Le quadragénaire, qui est assisté par Me  Marc Blondet, entend défendre son fils lors des débats : «  Je regrette de l’avoir mêlé à cette histoire, il n’a fait qu’obéir à mes ordres.  » Ceux d’aller lui chercher une balle à l’étage pour recharger son pistolet. «  Je suis d’accord d’avoir fait ça, mais pas d’être complice d’une tentative de meurtre  », dit le jeune homme. Son avocat, Me  Stéphane Diboundje, entend démontrer la «  contrainte psychologique  » dans laquelle se trouvait son client.

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