Six habitants de la Somme comparaissent à partir de ce jeudi 2 juin devant la cour d’assises de Saint-Omer pour violences ou incendie ayant entraîné une ITT supérieure à 8 jours, ou pour complicité.

 

Les faits ont eu lieu le soir du 14 décembre 2009, sur un terrain vague d’Arras (Pas-de-Calais). Un homme de 24 ans a été retrouvé par les secours grièvement brûlé à proximité de son camion, qu’il habitait. La victime avait été rouée de coups. Ses agresseurs l’avaient laissé inconsciente dans le véhicule, avant de l’incendier et de prendre la fuite. L’intervention d’un voisin avait permis au jeune homme d’avoir la vie sauve.

Les policiers avaient très rapidement interpellé les suspects : l’ex-petite amie de la victime, son frère, et quatre amis. Lors de l’instruction, les protagonistes de cette affaire, mis en examen pour tentative d’assassinat, ont expliqué que leur intention n’était pas de tuer. Que le drame est lié à une situation qui a dégénéré.

L’ex-petite amie soutient qu’elle venait chercher des affaires lui appartenant ce soir-là, et que, craignant la réaction de son ex qui l’avait déjà violentée, elle a décidé de ne pas s’y rendre seule.

Au cours de l’enquête, aucun des protagonistes n’a assumé le fait d’avoir mis le feu volontairement à l’essence qui venait d’être répandue dans le camion, alors même que la victime venait d’être frappée à coups de pied de biche et de manche de pioche.

Pour la défense, l’enjeu du procès est de soutenir cette absence de volonté de tuer. Me Stéphane Diboundje, l’avocat de l’un des accusés assure que «  ce n’était pas une expédition punitive. Aucun des accusés n a souhaité ce qui est arrivé à la victime. Avec l’effet de groupe, ça a pris une tournure dramatique  ». Et l’avocat amiénois de constater que les accusés «  seront jugés 7 ans après les faits alors que la plupart, comme mon client, bénéficient d’une très bonne insertion sociale.  »

( Source : Le Courrier Picard )