Les enquêteurs ont trouvé le corps, hier après-midi, en forêt de Compiègne, entre Choisy-au-Bac et Le Plession-Brion. Trois impacts de balle auraient été constatés sur la victime. L’autopsie, qui sera pratiquée lundi, devrait permettre de préciser les conditions dans lesquelles ce Compiégnois de 29 ans, charpentier-couvreur, a été tué. Un suspect a été arrêté.

Sa famille a signalé la disparition de la victime, Sébastien Duplessier, mercredi soir. Sans nouvelles, elle s’était rendue dans l’appartement qu’occupait le jeune homme, seul, dans le quartier de La Victoire, à Compiègne. «  Son appartement n’était pas comme d’habitude, il manquait son portable, des cigarettes. Le chien n’arrêtait pas de gueuler », relate son frère jumeau Alexandre, entrepreneur et sapeur-pompier volontaire. «  On a aussi trouvé des traces de sang  », complète David, l’aîné de la fratrie. Surtout, des voisins leur confient avoir vu un homme sortir en portant une couette blanche sur l’épaule, «  comme un sac à patates ». «  Il a enroulé le corps de mon frère dedans, l’a déposé sur la banquette arrière de sa voiture et est revenu nettoyer l’appartement  », explique David Duplessier.

Le suspect est

un proche de la famille

Chargée de l’enquête, la police judiciaire de Creil est remontée jusqu’à un suspect, Yan Hauet, qui a été interpellé à Thourotte, après avoir tenté de prendre la fuite. Interpellé jeudi et placé en garde-à-vue, il aurait reconnu avoir tué Sébastien Duplessier. La police a trouvé le corps sur ses indications. «  Il a jeté le corps comme un vulgaire morceau de viande, il était resté dans la couette blanche  », s’étrangle l’aîné.

Le suspect est une connaissance de la famille. David Duplessier le connaît depuis l’enfance et s’est entraîné avec lui à l’haltérophilie : «  C’était un de mes amis. Mon frère et lui étaient proches depuis un certain temps. Mon frère était en train de l’aider financièrement, il avait gagné de l’argent après une opération chirurgicale ratée. »

Stéphane Hardouin, procureur de la République de Compiègne, salue dans cette affaire le travail de la police judiciaire et confirme que «  l’hypothèse d’une mort par balles est privilégiée  », sous réserve des résultats de l’autopsie. À ce stade, le parquet de Compiègne, qui qualifie les faits d’assassinat, passe la main. Le juge d’instruction de Senlis décidera des suites à donner.