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Photo d’illustration (S.D/L’Essor).

 

Gendarme fauché dans la Somme : incompréhension après la remise en liberté du chauffard

Le chauffard qui a fauché le 2 mars dernier un gendarme à Hombleux (Somme), le blessant très gravement va retrouver la liberté. Cet homme de 28 ans avait refusé de s’arrêter pour échapper à un contrôle.

Revenant d’une soirée, il roulait sans permis, sans assurance, sous l’emprise d’alcool et de drogue. L’avocat du gendarme de la brigade de Ham estime “incompréhensible” cette décision. Le militaire est resté cinq jours dans le coma entre la vie et la mort. Il a également subi de multiples opérations.

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Il aurait dû être sous bracelet électronique” 

Le juge des libertés et de la détention d’Amiens a accédé à la demande de l’avocat du suspect Me Stéphane Diboundje. Selon Le Courrier Picard, le suspect sera sous contrôle judiciaire pour la suite de l’instruction. Cette remise en liberté a fait réagir l’avocat du gendarme. Me Guillaume Demarcq met en exergue le “sentiment d’incompréhension des gendarmes”.

“Comment voudriez vous qu’ils réagissent autrement : d’un côté l’un des leurs, après être sorti du coma multiplie les opérations chirurgicales, de l’autre un délinquant multirécidiviste est remis en liberté notamment parce que des expertises ne sont pas rentrées au dossier ou que le juge d’instruction ne l’a pas interrogé depuis 4 mois ? Ils assurent tous les jours la sécurité de nos concitoyens, souvent au péril de leur vie. Beaucoup d’entre eux vivent cette décision comme un affront à leur sens du devoir.”

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“Ce n’est pas compréhensible“, confie à L’Essor le pénaliste, missionné par la direction générale de la Gendarmerie dans le cadre de la protection fonctionnelle. Un sentiment d’injustice renforcé par un précédent. Selon l’avocat, le suspect avait déjà fait l’objet d’une peine aménageable six mois avant le drame. Il aurait donc dû être, explique-t-il, sous bracelet électronique au moment des faits. “‘Si le système judiciaire avait correctement fonctionné, il n’aurait pas pu prendre le volant” assure l’avocat.

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