FAITS DIVERS
Agression sexuelle: une deuxième plainte contre le médecin d’Abbeville
C’est en lisant le Courrier picard qu’elle a deviné qu’elle n’était pas seule, et ses soupçons ont été vite confirmés quand elle a appris l’identité du médecin. Cette femme a alors pris la décision de déposer plainte elle aussi parce qu’il ne lui était plus possible de se taire. Elle accuse le médecin abbevillois d’avoir eu un comportement dépassant le cadre légal, au cours d’une soirée organisée dans un cadre professionnel, le 27 juin 2018.
L’homme se serait montré entreprenant, et d’une manière pour le moins non-élégante. Aux policiers abbevillois chargés de cette affaire, elle a pu fournir notamment une photo. C’est son agresseur présumé qui lui a envoyé par message téléphonique, dans la nuit qui a suivi le repas : l’homme avait pris un cliché de ses jambes à son insu. « Cette femme ne souhaite pas d’excuses de la part de cet individu, et elle ne veut pas un sou de lui. Elle veut qu’il cesse d’avoir ce comportement, qu’il ne fasse pas de nouvelle victime », commente son avocat, Me Guillaume Combes. La plaignante et le médecin ont été confrontés au commissariat de police d’Abbeville ce mardi. Elle a maintenu ses accusations. L’homme, de son côté, aurait commencé par nier les faits en bloc, avec d’évoluer dans ses déclarations en fonction des éléments qui lui étaient apportés.
Une confrontation vécue comme « une provocation »
Sandra (prénom modifié), la première plaignante, a elle aussi été confrontée au professionnel de santé. Elle est ressortie du commissariat « en colère » : « Alors qu’il avait reconnu les faits devant le conseil de l’ordre des médecins, il a commencé par nier au commissariat ». L’homme aurait dit avoir agi sans arrières pensées, puis que le refus de Sandra à ses avances n’en étaient pas vraiment un… Selon Sandra, il a finalement reconnu avoir touché les seins et les fesses, donc l’agression sexuelle. La déléguée médicale a vécu cette confrontation comme « une provocation : « Il m’a pris pour une idiote ! » Son avocat, Me Stéphane Diboundje, souhaite « que toute la lumière soit faite car ma cliente est traumatisée par la situation ».
Rappelons qu’à l’issue d’un repas professionnel, le médecin était allé jusqu’à poursuivre Sandra en voiture, la bloquer, la serrer et l’embrasser de force. L’avocate du professionnel de médecine n’a pas commenté cette évolution du dossier.