Amiens : l’ex-directeur de l’Étoile du Sud veut retrouver son poste

Il estime que le délai de 4 mois de sa suspension étant arrivé à son terme, il doit être réintégré. La direction a prolongé la suspension jusqu’au 30 juin.

En décembre, Ridha Farhat a campé devant l’hôtel de ville pour dénoncer notamment sa « mise au placard ». Il a déposé plainte notamment pour harcèlement.
En décembre, Ridha Farhat a campé devant l’hôtel de ville pour dénoncer notamment sa « mise au placard ». Il a déposé plainte notamment pour harcèlement. – CPicard
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Par GAUTIER LECARDONNELPublié:18 Mai 2024 à 11h44Temps de lecture:2 minPartage :

Directeur du centre culturel du quartier Val d’Avre depuis 18 ans, Ridha Farhat avait été démis de ses fonctions après des mois de conflit avec sa direction. En décembre, il avait campé devant l’hôtel de ville avec des cartons sur lesquels il dénonçait le « harcèlement moral, menaces » ou autre « abus de pouvoir » dont il se disait victime. La direction a estimé que son comportement et son action « portaient gravement atteinte à l’image et à la considération de la communauté d’agglomération Amiens Métropole, en la diffamant publiquement ». Elle a saisi le procureur, et en janvier, elle l’a suspendu de ses fonctions pour quatre mois et elle l’a convoqué en conseil de discipline.

Le délai de quatre mois étant passé, un arrêté a été signé ce jeudi 16 mai par la direction de la communauté d’agglomération pour prolonger jusqu’au 30 juin la mesure de suspension, le conseil de discipline étant fixé au 18 juin. Mais Ridha Farhat a demandé le même jour à être réintégré, via un courrier de son avocat Me Stéphane Diboundje. Pour lui, cette prolongation de suspension n’est pas légale, estimant qu’elle l’aurait été seulement si des poursuites judiciaires avaient été engagées à son encontre, ce qui n’est pas le cas à ce jour. En parallèle, l’avocat souligne que la personne l’ayant remplacé a été admise à son poste « sans que le processus habituel de nomination soit respecté ».

De son côté, la direction précise dans l’arrêté que sa décision peut être contestée devant le tribunal administratif…