Le concubin alccolique aurait tapé sur sa compagne et son supposé amant.

Cédric D., un habitant d’Ault, âgé de 34 ans, a comparu lundi à Amiens pour des violences commises sur sa concubine et des menaces de mort à l’encontre de l’homme qu’il soupçonne d’être son amant. Le procureur a requis de la prison ferme. Le prévenu a finalement été condamné à 15 mois de prison avec sursis.

« On m’a dit que dès que j’allais travailler, il rentrait chez moi », justifie-t-il pour expliquer son agressivité à l’encontre d’un dénommé Jimmy. « C’est vrai, il faudrait que je suive une cure sérieusement », reconnaît-il également, tant l’alcool semble être le problème de cet homme psychologiquement affaibli, mais qui travaille dans un atelier spécialisé à la satisfaction de son employeur.

Le 19 juillet, il a donné des coups de poing et de pied à la mère de sa fille quand elle lui a annoncé qu’elle retournait vivre chez ses parents, à Cayeux-sur-Mer. Il minimise : « J’ai pas tapé fort. Le médecin, il n’a rien trouvé. » Le 27 juillet, chez les beaux-parents, il est tombé sur Jimmy a qui il a lancé : « Fils de pute. On va te retrouver avec mes cousins et on va te crever. »

L’expert psychiatre parle d’un « état dangereux », d’« impulsivité » et d’« éthylisme ». Cédric ne sait ni lire, ni écrire. Une assistante sociale gère son budget et lui-même demande à être placé sous tutelle.

« Il n’a pas supporté que sa femme le trompe avec son meilleur ami », constate son conseil Me Diboundje. Il met en avant les « faibles moyens » intellectuels de son client mais défend l’idée que la prison n’est pas le meilleur endroit pour soigner cet homme. « Qu’est-ce que ça nous donnera de le placer en marge de la société ?  s’interroge l’avocat.   D’autant qu’il possède un emploi, ce qui de nos jours relève de l’exploit. »

L’argument porte. Le sursis de Cédric comporte une obligation de soins et l’interdiction de rencontrer les victimes, sauf pour mettre en place un droit de visite de sa petite fille.

COURRIER PICARD