Cet Amiénois de 46 ans s’est rendu, le samedi 17 février, au garage Norauto de la Zac Vallée-Saint-Ladre, pour la révision annuelle de son véhicule Fiat. Une révision qui, selon ses dires, a mal tourné avec un dépôt de plainte à la clef pour escroquerie.

Lors de l’opération du garagiste, le particulier décide de le regarder travailler, jusqu’au moment où il se rend compte que le filtre à huile neuf, qui devait remplacer l’ancien, est mis à la poubelle. «  J’ai vu ensuite que le mécanicien a repris l’ancien filtre et l’a remis dans ma voiture  », s’étonne-t-il. Un fait qui n’aurait pas pris de telles proportions si le remplacement du filtre à huile n’avait pas été inclus dans la facture, d’un montant de 143,95 euros.

Le particulier demande à avoir des explications et va voir le responsable adjoint du centre. «  Je lui ai expliqué ce que j’ai vu, et m’en suis étonné. Il m’a pris de haut et m’a traité de menteur. Il a pris parti pour son mécanicien. Je lui ai suggéré d’aller voir dans la poubelle de l’atelier pour vérifier que le filtre à huile neuf s’y trouvait. Il n’a rien voulu savoir, m’a demandé de quitter les lieux et de ne plus remettre les pieds ici.  »

Le lundi suivant, Norauto présente ses excuses

Une attitude que cet Amiénois déplore, d’autant plus qu’il se considère dans son bon droit. Et voilà que le lundi qui suit, il reçoit un appel de ce même responsable adjoint. «  Il m’a présenté ses excuses et m’a proposé un geste commercial avec le remboursement intégral de la facture. J’ai refusé car j’estime qu’il y a eu tromperie. C’est trop facile de facturer des prestations non réalisées et de s’excuser après. Je me demande d’ailleurs, dans cette histoire, si je suis le seul client à avoir été lésé. Encore heureux que je m’en sois rendu compte.  »

Le client mécontent, en plus de sa plainte, s’est rapproché d’un avocat, Me Diboundje. «  Norauto a reconnu son erreur et doit m’envoyer une proposition commerciale que nous estimons déjà insuffisante. Le comportement d’une enseigne comme Norauto se doit d’être irréprochable et de ne pas traiter le client de la sorte  », commente ce dernier.

Ce jeudi 1er mars, nous avons contacté le garage, qui a confirmé qu’il y avait eu un souci avec un client. Quant au responsable adjoint, il n’a pas souhaité s’étendre sur le sujet. Lâchant juste : «  Je n’ai rien à dire du tout. On est en train de gérer. Je n’ai rien à dire de plus  ». Aux dernières nouvelles, le particulier envisage également de saisir la répression des fraudes.

SOURCE COURRIER PICARD