FAITS DIVERS

L’agresseur de Bourdon mis en examen pour tentative de meurtre aggravé

La maison où a eu lieu l’agression.

La maison où a eu lieu l’agression. 

Le jeune homme de 18 ans qui avait agressé Philippe Blin, un père de famille de 58 ans, vendredi 5avril, vers 15 heures, à son domicile de Bourdon, un village proche de Flixecourt (Somme), a été mis en examen, dimanche soir, pour tentative de meurtre aggravé en raison, selon la loi, «de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, de la victime à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » et une information a été ouverte contre lui par le Parquet d’Amiens.

Lors de l’agression, le jeune homme, sans antécédent judiciaire, aurait, en effet, dit à sa victime, selon plusieurs témoins, qu’il n’était qu’un «sale juif» avant de le poignarder alors que M. Blin n’est pas de cette confession…

Heureusement, lors de l’agression, un ami de la victime, qui se trouvait là, a sauté sur l’agresseur et s’est battu avec lui, le frappant à la tête et le blessant à la main.

Il tente de s’évader de l’hôpital

Le jeune homme s’est alors enfui avant d’être interpellé par les gendarmes puis d’être emmené sous bonne escorte à l’hôpital où il a été placé en observation, en raison de ses blessures, mais aussi de son état d‘excitation important. Des recherches ont, d’ailleurs, toujours lieu pour savoir s’il aurait absorbé ou ingéré un produit qui expliquerait son accès de violence.

À l’hôpital, il a tenté de s’enfuir en s’en prenant à un gendarme, ce qui lui vaut d’autres mises en examen pour tentative d’évasion et violences sur personne dépositaire de l’ordre public.

Ce lundi 8 avril, Anne-Laure Sandretto, procureur-adjoint de la République d’Amiens, précisait que l’agresseur était « toujours incarcéré, en détention provisoire, dans les geôles judiciaires de l’hôpital d’Amiens et que les expertises psychiatriques demandées, qui pourraient prendre plusieurs mois, détermineront si l’agresseur peut être reconnu ou non comme responsable pénal de ses actes.»

Stéphane Diboundje, l’avocat du jeune homme a, pour sa part, l’intention de contester la procédure en cours, notamment parce que l’agresseur n’a pu être entendu en raison de son état de santé.