Les six enfants ont porté plainte auprès de la Gendarmerie après avoir reconnu le corps de leur mère diffusé sur Direct 8 dans un reportage sur les médecins légistes. Ils affirment qu’aucune autorisation ne leur a été demandée ce que la chaine dément.

Vous êtes chez vous. Vous zappez sur Direct 8 et tombez sur l’émission Quartier Général qui diffuse un reportage sur les médecins légistes. Imaginez quelle serait votre réaction si vous tombiez sur… le cadavre de votre propre mère.

C’est la mésaventure qui est arrivée aux enfants d’une femme de 60 ans décédée en juin dernier dans un petit village situé près d’Amiens en Picardie. Le médecin appelé ne pouvant déterminer avec certitude la cause de la mort, il refuse de délivrer le permis d’inhumer. Est appelé donc sur les lieux, un médecin légiste, qui accompagné des gendarmes et d’une journaliste, pénètrent dans la maison pour examiner le corps.

« Ils ont été abusés »
Dans le reportage diffusé en septembre dernier, on distingue le corps de la défunte et on reconnaît facilement l’environnement de la chambre (lit, bibelot,chat) ainsi que sa main, et les hématomes présents sur le corps de la femme, filmés en gros plan. Ces hématomes sont dus à la chute qui a causée son décès mais peuvent laisser planer le doute sur les causes de sa mort, pourtant naturelle selon les conclusions de l’enquête.

Le lendemain, deux des fils déposent plainte à la gendarmerie. « Ils ont été abusés. Que des médecins légistes viennent, c’est normal. Mais la personne qui les accompagnait n’a pas dis qu’elle était journaliste » explique à Metro leur avocat Me Stéphane Diboundje qui ajoute : ˝ils m’ont dis qu’il n’avait pas vu de caméra ou quoi que ce soit. « Si mes clients avaient su qu’elle était journaliste, ils auraient refusé de la laisser entrer ».

Du côté de la chaine Direct 8 que nous avons contacté, on explique qu’à ce jour « aucune plainte officielle n’a été reçue concernant ce reportage ». Elle affirme aussi qu’elle disposait de ˝toutes les autorisations pour filmer˝ et qu’elle attend « sereinement » les suites données à cette affaire. Une sérénité que ne partage manifestement pas, les enfants de la défunte.

Source Metro