Gamaches : accusé d’avoir profité d’une sortie des pompiers pour violer la compagne d’un copain

Antoine savait que son copain était au feu. Il est allé chez lui, a surpris sa petite amie et l’a pénétrée. C’est pourquoi il répond de viol devant les assises de la Somme ces 29 et 30 novembre 2023.

Le procès durera deux jours.
Le procès durera deux jours.
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Par Tony PoulainJournaliste au Courrier picardPublié:28 Novembre 2023 à 08h42Temps de lecture:1 minPartage :

Le 2 juin 2018, c’est soirée barbecue chez François et Elodie (prénoms modifiés) mais François est absent. Pour la bonne cause puisque ce pompier a été appelé pour une intervention qui lui prendra toute la soirée et une partie de la nuit.

Elodie reçoit donc seule cinq convives, dont Antoine T., 23 ans à l’époque, lui-même pompier mais pas en service, venu avec sa copine. Tous repartent vers 1 heure du matin. Antoine « s’embrouille » avec son amie, qu’il ne veut pas laisser conduire alors que lui-même a bu, puis avec des jeunes devant la caserne. Enfin, il dépose sa copine et repart.

Pendant ce temps, Elodie, qui a laissé la porte ouverte dans l’attente du retour de son compagnon, s’est endormie nue, selon son habitude. Vers deux heures, elle est réveillée par Antoine assis sur son lit, en partie dévêtu. Il l’admettra : à quatre reprises, elle exprime son refus. Ce qui ne l’empêche pas de la pénétrer avec son doigt et avec sa langue. Il tente ensuite de la pénétrer avec son sexe ; de nouveau elle refuse. Il part. Presque aussitôt revenue de son état de sidération, elle décrit ce viol à son compagnon puis aux gendarmes, avisés dès 4 heures

De son côté, le jeune homme admet la matérialité des faits mais explique avoir cru la plaignante consentante. Il est inséré dans la société, décrit favorablement par ses proches mais plusieurs jeunes femmes ainsi qu’une mineure, pendant l’enquête, ont pu faire part de ses sollicitations sexuelles inconvenantes.

La question du consentement

Durant les deux jours d’audience, Me Stéphane Diboundje portera la voix de la plaignante. « Ma cliente n’a jamais consenti au rapport sexuel imposé par l’accusé qui a débarqué chez elle alors qu’elle était seule et en train de dormir. Il n’y a aucune ambiguïté sur le fait qu’il s’agisse d’un viol », déclare-t-il.

En face, l’accusé, qui n’a pas purgé un jour de détention provisoire, comparaîtra libre. « C’est un homme inconnu des services de justice, parfaitement inséré dans la société », souligne son avocat Me Guillaume Combes, qui annonce que son client « admet parfaitement l’existence d’un rapport sexuel mais conteste avoir perçu le moindre signe que cette jeune femme n’était pas consentante ».

source courrier picard :https://www.courrier-picard.fr/id470509/article/2023-11-28/gamaches-accuse-davoir-profite-dune-sortie-des-pompiers-pour-violer-la-compagne