Maxime Gharbi,  39 ans, se bat depuis cinq ans pour récupérer ses deux enfants,  Myriam et Alexandre, âgés de 11 et 10 ans.

Son ex-femme a profité de vacances en Tunisie en juillet 2008, au sein de sa famille, pour fuir. Et priver un père de ses enfants. De ses combats en justice, l’Amiénois a obtenu la garde de ses enfants. La décision est devenue définitive en janvier 2013. Mais il ne parvient pas à la faire appliquer même si son ex-épouse est française, de même que ses enfants.

Après l’article paru dans le Courrier picard en janvier dernier, la presse tunisienne s’est fait écho de l’affaire. Aujourd’hui, le président de la République François Hollande est en Tunisie pour assister à une cérémonie pour l’adoption de la nouvelle constitution.
L’avocat de Maxime Gharbi, Me Stéphane Diboundje, a adressé cette semaine un courrier au président pour le sensibiliser au cauchemar de l’Amiénois : « Le mépris du code pénal français, de la convention bilatérale franco-tunisienne du 18 mars 1982, de la convention internationale des droits de l’enfant adoptée le 20 novembre 1989, et de toutes les décisions de justice françaises définitives, ne peut prospérer dans le Pays des droits de l’homme ni dans les pays amis de la France », écrit-il.  Il demande à François Hollande « d’évoquer la difficulté de l’enlèvement parental d’enfants français sur le sol tunisien avec les plus hautes autorités tunisiennes ».Car le cas de l’Amiénois n’est pas isolé. Plus d’une centaine de parents d’enfants français sont actuellement dans le même cas.

GAUTIER LECARDONNEL