Il a obtenu la garde de ses enfants enlevés par leur mère, mais il a été jugé – et dispensé de peine – pour les avoir déclarés à sa charge.

Cela fait maintenant sept ans que Maxime Gharbi, 40 ans, se bat pour revoir ses deux enfants aujourd’hui âgés de 12 et 13 ans. Son ancienne compagne, avec qui il vivait à Amiens, s’est envolée du jour au lendemain en Tunisie. Elle a complètement coupé les ponts avec l’Amiénois, l’empêchant d’entrer en contact avec ses enfants. Après une longue procédure judiciaire, Maxime Gharbi a obtenu la garde en janvier 2012. Mais l’homme ne parvient pas à faire appliquer cette décision. Il désespère de récupérer ses enfants.
12 000 euros indûment perçus.
Comble de cette triste affaire, c’est l’Amiénois qui s’est retrouvé à la barre du tribunal d’Amiens la semaine dernière. Le Parquet lui reprochait de ne pas avoir cessé de déclarer ses deux enfants à sa charge auprès de différents organismes. Au final, il était donc poursuivi pour fraude à la caisse d’allocations familiales, au RSA, et à l’allocation logement. Au total : 12 000 euros indûment perçus.
«  Il y a une erreur, mais mon client n’est pas un escroc. Comment imaginer qu’il fraude volontairement tout en saisissant la justice, écrivant au président de la République, ou alertant la presse pour récupérer ses enfants ? C’est impensable !  », commente son avocat, Me Stéphane Diboundje.
L’Amiénois avait remboursé une grosse partie des sommes indûment perçues avant son procès. Cela n’avait pas suffi pour le Parquet qui a requis six mois de prison avec sursis à l’encontre du prévenu. Les juges ne l’ont pas suivi. Tenant compte du contexte très particulier de cette affaire, ils ont reconnu l’Amiénois coupable des faits qui lui étaient reprochés, mais ils l’ont dispensé de peine.
Une sanction de la part de la justice aurait été difficile à avaler pour Maxime Gharbi, qui ne parvient pas à faire appliquer une décision prononcée par elle-même. Après sa plainte pour enlèvement d’enfants, mais aussi pour viol (son fils s’est plaint d’une agression sexuelle en Tunisie), l’enquête a eu toutes les peines du monde à s’enclencher. Et pour cause : son dossier avait été perdu par les institutions…

 

SOURCE : COURRIER PICARD >>