Ce quinquagénaire a toujours nié avoir violé son ancienne amie en avril 2008 à Amiens. Mais à l’issue de son procès, le parquet a fait appel de son acquittement.

Son soulagement n’aura pas duré très longtemps. Mercredi 4 avril, le quinquagénaire était sorti du palais de justice comme il y était entré trois jours plus tôt à l’ouverture de son procès: libre. Les jurés l’ont acquitté, considérant qu’ils n’avaient pas suffisamment d’éléments probants pour envoyer cet homme en prison pour de longues années. Mais le parquet a finalement fait appel quelques jours plus tard. Une décision qui n’est pas surprenante, dans la mesure où l’avocat général avait requis dix années de réclusion criminelle à l’encontre de l’accusé.

Les faits auraient eu lieu dans un garage, porte fermée

L’Amiénois de 53 ans se présentera donc une deuxième fois devant des jurés d’une cour d’assises, ceux de Beauvais, dans l’Oise, ou de Laon, dans l’Aisne. Ses avocats, Me Stéphane Diboundje et Guillaume Demarcq, plaideront une nouvelle fois l’acquittement, avec cet avantage certain qu’ils l’ont déjà obtenu en première instance.

Pour la partie civile, représentée par Me Stéphane Daquo, ce second procès est la dernière chance pour qu’elle soit officiellement reconnue comme victime.

L’affaire n’est pas simple à prouver. Parce que le viol que dénonce la victime – une ancienne amie de l’accusé âgée de 61 ans – se serait produit dans un garage dont la porte était fermée. Ça se passe le 9 avril 2008, rue de la Pépinière à Amiens. Vers 8h30, le quinquagénaire s’était rendu chez cette femme pour récupérer son vélo. Le nouveau compagnon de la sexagénaire était présent dans le logement, et l’accusé se serait immédiatement montré menaçant en l’insultant.

L’accusé, accompagné de son ancienne amie, se rend dans le garage où se trouve le vélo. Et c’est là que la femme dit avoir été violée sous la menace d’un couteau. Le compagnon, intrigué par le temps qui passe, était finalement descendu jusqu’au garage. Il n’a pas vu l’agression sexuelle, dans la mesure où la porte était fermée, mais il a entendu l’Amiénoise crier. Une altercation s’était ensuite produite entre les deux hommes. L’accusé avait sorti un couteau et blessé son rival au visage.

L’accusé n’a jamais nié ces violences. Pour cela, il a été condamné à 18 mois de prison, dont 6 mois ferme, ce qui couvrait sa détention provisoire.

G.L.

Source Le Courrier Picard