Un quadragénaire comparaît aujourd’hui devant le tribunal correctionnel  de Compiègne. L’agression aurait eu lieu au Meux, en avril 2013.

Un quadragénaire comparaît ce mardi devant le tribunal correctionnel de Compiègne. Il est soupçonné d’être l’auteur d’une violente agression survenue le 12 avril 2013, rue de Compiègne au Meux. L’homme a toujours nié les faits qui lui sont reprochés.
Ce jour-là, vers 18 heures, la victime rentre chez elle. Elle a expliqué aux gendarmes qu’un voisin lui est tombé dessus. Une fois dans l’appartement, l’agresseur, muni d’une petite matraque et d’un taser, lui a ordonné de se mettre à genoux, les mains derrière la tête. La victime a été rouée de coups. L’agression a duré une heure trente. La victime a expliqué qu’une discussion s’en est suivie avec l’agresseur, qui s’est finalement calmé. Les deux hommes ont nettoyé l’appartement pour effacer toutes les traces de sang. L’agresseur a ensuite quitté les lieux.
« POURQUOI J’IRAI FRAPPER UN VOISIN COMME ÇA ? »
Le voisin a été placé en garde à vue par les gendarmes. Il a nié les faits, même si la victime dit le reconnaître. « Je ne vais pas avouer quelque chose que je n’ai pas fait ! Pourquoi j’irai frapper un voisin comme ça ? », se défend le mis en cause. Selon la victime, l’agresseur lui reprochait d’avoir dégradé sa voiture. Le voisin explique qu’effectivement, sa voiture a bien été abîmée, mais cela s’était passé un an plus tôt, alors qu’il habitait à Margny-lès-Compiègne. Aussi, selon lui, il n’a aucune raison d’accuser la victime.
Me Stéphane Diboundje, l’avocat du prévenu, va plaider la relaxe : « Il n’y a aucun élément de preuve dans ce dossier, aucune trace ADN, rien. Et puis, un autre voisin a déclaré qu’au moment des faits, il a vu mon client fumer une cigarette devant chez lui ! »
Pour les gendarmes qui ont mené l’enquête, l’agresseur aurait pu avoir eu un coup de folie, puis, se rendant compte de ce qu’il venait de commettre, a tout fait pour ne pas laisser de traces. Le prévenu a été champion de France de force athlétique : « Vous croyez que j’aurais eu besoin d’une matraque et d’un taser pour agresser mon voisin ? »

Source : Courrier Picard